À moyen et long termes, une accentuation très forte du risque de feu de forêts en France
Selon les modélisations climatiques les plus récentes, et en se plaçant dans une gamme de scénarios plausibles du GIEC, le rapport interministériel, commandé par le gouvernement à l’inspection générale de l’administration (IGA), au conseil général de l’alimentation de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), et à l’inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), dresse un panorama très préoccupant de l’évolution du risque feux de forêt à moyen et long termes.
Tous les indicateurs se dégradent. Les projections montrent une exacerbation de la vulnérabilité au feu dans les zones qui étaient déjà particulièrement touchées.
La sensibilité de la végétation, déjà plus marquée à l’ouest, et nettement plus sur une grande moitié sud, augmentera encore après 2050, avec la progression des territoires classés très sensibles. Ces derniers couvriraient entre 30 et 40 % de la surface totale de la végétation dans la deuxième moitié du siècle.
Les études des activités de feu montrent que les surfaces brûlées des années extrêmes pourraient représenter 6,5 fois le bilan moyen de la période 2001-2020 dans le Sud-Est et jusqu’à 13 fois dans le Sud-Ouest. Elles font ressortir également un allongement important de la saison « feu ». À cela s’ajoute une probabilité accrue de concomitance de feux de grande taille et un accroissement notable de leur puissance.
Dans ce contexte la mission appelle à un changement de paradigme, à travers une feuille de route et des propositions qu’elle présente dans les deux tomes de son rapport :
Elle appuie ses recommandations sur une consultation très large des parties prenantes et sur les études les plus récentes de l’évolution du risque feux de forêt, réalisées par Météo-France, l’ONF et INRAE.
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