Bonjour Jean-Luc et merci pour votre question. Un grand flou entoure effectivement ce type d’équipement car l’achat des chaudières à très haute performance énergétique (THPE) n’est pas officiellement déconseillé par les pouvoirs publics, mais il n’est désormais plus encouragé. En effet, les particuliers ne peuvent plus bénéficier d'un soutien financier pour se doter de ce type d'équipement dans le cadre de MaPrimeRenov'. Pour les ménages les plus modestes, cette aide pouvait représenter jusqu'à 1.200 euros. Désormais, seule persiste une aide via les certificats d'énergie, mais celle-ci est beaucoup plus modeste (100 euros en moyenne pour un appartement et 200 euros pour une maison individuelle). Cette suppression des aides est l’un des grands facteurs, avec la très forte volatilité des prix du gaz ces derniers mois, qui expliquent le déclin des ventes de chaudières à gaz. Selon les données publiées par le syndicat professionnel Uniclima, les ventes de chaudières au gaz et au fioul ont chuté de près de 30% en 2022. En parallèle, les aides pour les pompes à chaleur (PAC) électriques ont, elles, été renforcées. Pourquoi ? Parce qu’elles permettent de se chauffer en recourant moins aux énergies fossiles, le mix électrique français étant l’un des plus décarboné. La recommandation de votre installateur demeure toutefois intéressante. Selon les professionnels du secteur, ce type de chaudière permettrait de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux chaudières classiques. Une chaudière THPE constituerait donc une alternative plus vertueuse pour le climat, sans pour autant devoir changer tous vos radiateurs, ce qu’impliquerait forcément le passage à une PAC. Plusieurs bémols toutefois. Cette estimation sur la réduction des émissions n’est calculée qu’en prenant en compte la phase d’utilisation de l’appareil et non toutes les phases de son cycle de vie, comprenant notamment sa fabrication. Par ailleurs, même si ce type de chaudière consomme moins de gaz, l’entrant demeure du gaz naturel, émetteur de C02. Les professionnels du secteur entendent remplacer progressivement ce gaz naturel par des gaz verts, issus de la méthanisation de déchets organiques par exemple. Mais pour l’heure, ces gaz verts ne représentent que 2% de la consommation totale de gaz en France. 20% est visé à l’horizon 2030.
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