Bonjour Jean-Paul, merci pour votre question ! Tout dépend du type de pompe à chaleur (PAC) que vous choisissez. Il existe deux typologies : soit les « classiques », qui tiennent le rôle de chauffage uniquement, soit les « double service », qui assurent aussi la production d’eau chaude sanitaire, en complément. Avec ce type de système, « pas besoin de rajouter de ballon », précise à Contre-Courant François Deroche, président de l’Association française des pompes à chaleur (Afpac). Concrètement, la fonction dissociée de la PAC donne la priorité à la production d’eau chaude, qui s’effectue la nuit, lorsque les besoins en chauffage sont moins importants et que le prix de l’électricité est plus bas (c’est-à-dire en heure creuse). Et ce type d'installation présente plusieurs avantages. D’abord, celle-ci prend peu de place, l’ensemble se présentant sous forme de colonne. Ensuite, il suffit d’un seul contrat de maintenance. Par ailleurs, le rendement est élevé, puisque pour 1 kilowattheure (kWh) consommé, la PAC en produit en moyenne le triple, voire le quadruple selon la température extérieure. Quelques points de vigilance néanmoins : ce rendement diminue lorsqu’il fait très froid. Etant donné que la PAC double service donne la priorité à la production d’eau chaude, le chauffage du logement peut donc être altéré dans les régions les plus rigoureuses. Dans ces conditions, mieux vaut donc envisager un système d’appoint, ou se tourner vers d’autres solutions. Autre point à noter : ce type d’installation fonctionne toute l'année : l’usure est donc plus rapide par rapport à une PAC classique. Enfin, il faudra bien sûr tenir compte du coût total : même si ce n’est « pas plus cher que si l’on achète séparément une pompe à chaleur classique et un ballon d’eau chaude », selon François Deroche, le système reste assez dispendieux. Ainsi, selon Effy, le coût moyen du matériel s’élève à 11.097 € TTC, auquel il faut ajouter 1.833 € de main d'œuvre, soit 12.930 € TTC.
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